L’EMDR a, depuis quelques années, une réputation de méthode quasiment miraculeuse pour “guérir” tous les traumatismes. A contrario, l’EMDR est citée par la MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) avec ce commentaire prudent : “Non intégrée à un protocole de soins validé par les autorités de santé et exercée par des non-médecins, cette pratique peut présenter quelques dangers en termes de mise sous emprise.” L’expérience amène à relativiser chacune de ces deux appréciations !
L’EMDR
L’EMDR est une “thérapie d’intégration neuro-émotionnelle entre les émotions, les cognitions et les sensations enregistrées autour d’un souvenir traumatique”. Elle a été découverte par Francine Shapiro, psychologue aux États-Unis en 1984 et d’abord appliquée au Syndrome de stress post-traumatique des anciens combattants.
Elle fait l’hypothèse que le psychisme, comme le corps, a une capacité naturelle à l’autoguérison, si l’événement n’a pas dépassé les capacités d’intégration de l’individu, et qu’il est en sécurité dans son environnement : dans ce cas, l’événement pourra laisser une “cicatrice” indolore, et permettre un apprentissage utile et constructif.
Mais si l’événement est trop intense, trop prolongé, trop répété, dans un environnement qui apporte un soutien insuffisant à l’individu, le psychisme débordé s’appuie sur le corps qui a alors recours à des réactions de survie : fuite, combat, figement ou effondrement vagal. Ces réactions somatiques constituent une protection psychique à court terme, mais, comme la coque fibreuse d’un abcès, compliquent la suite : la personne garde une sensibilité exacerbée aux éléments isolés enregistrés à l’époque du trauma comme menaçants (bruit, mot, odeur, image, déclencheurs[...]
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