Zalot MA, Cortese MM, O’Callaghan KP et al. Risk of transmission of vaccine-strain rotavirus in a neonatal intensive care unit that routinely vaccinates. Pediatrics, 2024;155:e2024067621.
L’introduction des vaccins oraux contre le rotavirus de 2e génération en 2006 a permis une diminution drastique de la morbidité et mortalité des nourrissons dans le monde. Les études de suivi ont mis en évidence un petit surrisque d’invagination intestinale aiguë dans certaines populations et parfois une excrétion de la souche vaccinale vivante atténuée dans les semaines suivant la vaccination. Ainsi, du fait du faible risque de transmission de la souche vaccinale à des enfants non vaccinés, les services de néonatologie américains ont préconisé la vaccination à la sortie d’hospitalisation. Des enfants potentiellement à risque de gastroentérite sévère de plus de 14 semaines et 6 jours, âge maximum requis pour initier la vaccination, n’ont donc pas été vaccinés. Bien que quelques cas cliniques rapportent une transmission de la souche vaccinale à des nouveau-nés, le plus souvent immunodéprimés, les rares études réalisées n’ont pas retrouvé de surrisque mais les effectifs dans ces travaux étaient faibles.
Le but de ce travail était d’évaluer l’incidence de la transmission de la souche RV5 dans une large cohorte d’enfants hospitalisés en réanimation néonatale.
Il s’agissait d’une étude prospective réalisée dans un service de néonatologie aux États-Unis ayant inclus tous les patients hospitalisés entre janvier 2021 et janvier 2022. Pour chacun, une analyse de selles avec la réalisation d’une RT-PCR pour identifier la souche RV5 était réalisée toutes les semaines.
L’indication de la première administration du vaccin contre le rotavirus était décidée par les soignants et réalisée selon les recommandations entre 42 et 104 jours de vie. Une 2e et une 3e dose étaient respectivement reçues à 4 et 6 mois, si les enfants étaient toujours hospitalisés.
Une transmission présumée de la souche vaccinale RV5 chez un patient non vacciné était définie par une PCR positive dans les selles et une histoire de contact indirect possible 1 à 14 jours après la vaccination.
Sur la période étudiée, 1 238 enfants ont été admis, 560 (45 %) étaient nés prématurément et 322 (26 %) étaient hospitalisés pour des pathologies digestives. Au total, 488 (39,4 %) patients étaient éligibles pour recevoir le vaccin RV5. Ainsi, pendant la période d’étude, 226 vaccins ont été administrés chez 162 patients (132 pour la 1re dose, 67 pour la 2e dose et 27 pour la 3e dose). Dans le même temps, 3 448 prélèvements de selles ont été réalisés, dont 2 232 chez 686 patients non vaccinés. Parmi ces derniers, la souche RV5 n’était pas mise[...]
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