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Écoute ton silence

Un de mes chers collègues et ami pédiatre s’interrogeait à propos de l’importance que devrait avoir une initiation artistique au cours de la formation médicale pour accéder à de meilleures interactions avec les êtres et les choses.

Il m’écrivait se souvenir lui avoir confié les bienfaits retirés d’une expérience théâtrale conjointe au début de mes études médicales et au cours de laquelle s’étaient précisées diverses approches du don de présence si précieux au médecin.

Revues générales
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La sclérose en plaques (SEP) est une maladie démyélinisante rare du système nerveux central chez l’enfant, pouvant entraîner des répercussions psychosociales et/ou académiques importantes si elle n’est pas traitée rapidement. De nouveaux critères de la SEP de l’enfant ont été validés récemment et les résultats des nouveaux essais cliniques ont élargi les possibilités thérapeutiques, permettant ainsi un diagnostic et une prise en charge précoce.

Tribune
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La mairie écologiste de Lyon a décidé de retirer la viande des menus proposés aux enfants d’école primaire au retour des vacances de février. Cette décision a suscité de nombreuses polémiques politiciennes dans lesquelles je ne m’immiscerai pas. Mais en tant que pédiatre spécialisé en nutrition, mon devoir est de dénoncer cette dérive qui risque de se propager au détriment de la santé des enfants.

Billet du mois
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Que doit faire un chercheur pour se placer dans les conditions les plus favorables à la découverte ?
Il doit posséder une formation bien équilibrée au sein d’un groupe et préserver les acquis d’un questionnement ouvert sur le monde.
Il doit exercer une quête vigilante des signes susceptibles de révéler l’existence de phénomènes auxquels il aurait pu ne pas s’attendre.
Il doit préserver et développer sans entraves les curiosités de l’enfance et les animer par un esprit critique libre.

Analyse bibliographique
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L’exposition au plomb est neurotoxique chez l’enfant, elle entraîne des anomalies du développement cérébral responsables de troubles moteurs, émotionnels et de capacités intellectuelles diminuées. Cependant, les conséquences à long terme d’une exposition précoce restent imprécises, des études antérieures ont suggéré qu’il existait à l’âge adulte un déclin cognitif. L’étude de Dunedin a été créée pour tester l’hypothèse qu’une exposition au plomb dans l’enfance est associée à des anomalies des structures cérébrales à l’IRM à l’âge adulte, potentiellement responsables d’un risque plus important de développement de maladies neurodégénératives.

Analyse bibliographique
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Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune aboutissant à la disparition progressive des cellules bêta du pancréas, nécessitant un traitement par insuline. En dépit des avancées thérapeutiques ces dernières années, le contrôle métabolique des patients atteints d’un diabète de type 1 reste parfois compliqué. Ainsi, la mise en place d’un traitement prévenant ou retardant la destruction des cellules bêta du pancréas pourrait être intéressante. On sait, par ailleurs, que les diabétiques nouvellement diagnostiqués ont des taux sériques de TNFα élevés. Cette cytokine a une toxicité directe sur les cellules bêta du pancréas.

Revues générales
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Le diagnostic d’adénolymphite mésentérique a été décrit pour la première fois il y a un siècle. Les progrès de la médecine ont remis en question la relation de causalité entre hypertrophie ganglionnaire et douleurs abdominales, ouvrant le débat sur la taille d’un ganglion normal.
Si l’on sait que, dans certains cas, une inflammation ganglionnaire douloureuse directe par un virus respiratoire est possible, le diagnostic repose sur un faisceau d’éléments et sur l’élimination de causes organiques, avec en premier lieu l’appendicite. Le diagnostic d’adénolymphite mésentérique primaire recoupe vraisemblablement différentes infections virales bénignes, mais sa connaissance et sa reconnaissance peuvent permettre au clinicien de progresser dans le labyrinthe étiologique que représentent les douleurs abdominales de l’enfant.

Revues générales
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Les leucémies aiguës sont la première cause de cancer chez l’enfant et représentent près de 30 % de la totalité des cancers pédiatriques. Les progrès réalisés au cours des 50 dernières années ont conduit à une amélioration exceptionnelle du pronostic de ces pathologies autrefois incurables. Les protocoles actuels permettent d’atteindre une survie globale de l’ordre de 90 % pour les leucémies aiguës lymphoblastiques.
Ces succès ne doivent pas faire oublier que des progrès doivent encore être obtenus, notamment dans la prise en charge des leucémies aiguës myéloïdes mais également dans les leucémies aiguës des nourrissons. L’enjeu principal demeure cependant la prise en charge des rechutes, cette dernière doit passer par le développement de thérapies innovantes s’appuyant nécessairement sur l’identification de nouvelles cibles révélées par l’essor et le perfectionnement des techniques de
biologie moléculaire.

Dossier : Nouveautés en gastroentérologie
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Ces dernières années, des techniques de plus en plus interventionnelles d’endoscopie digestive ont été développées. Initialement mises au point chez l’adulte, ces procédures gagnent la gastroentérologie pédiatrique, remplaçant certaines approches chirurgicales.
Ainsi, la myotomie endoscopique est en train de supplanter la myotomie chirurgicale de Heller pour le traitement de l’achalasie de l’œsophage. L’émergence de l’entéroscopie à double ballon permet de réaliser des gestes thérapeutiques au sein même de l’intestin grêle, tels que des polypectomies au cours du syndrome de Peutz-Jeghers. De nombreuses techniques voient le jour et demandent à être évaluées par des centres experts.

Dossier : Nouveautés en gastroentérologie
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Les maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI) à début pédiatrique sont associées à une évolution plus sévère, à une atteinte plus étendue avec des complications telles que retard de croissance et pubertaire et à un recours à la chirurgie précoce.
En pédiatrie, seuls les anti-TNF ont l’AMM pour induire une rémission après échec des immuno­suppresseurs dans les MICI. Dans la maladie de Crohn, ils sont indiqués dès la première ligne de traitement dans la maladie périnéale fistulisante active chez des patients à risque de mauvaise évolution ou ceux avec atteinte extra-digestive sévère associée. Dans la RCH, ils sont indiqués en première intention en cas de colite aiguë grave si échec de la corticothérapie.
L’échec primaire des anti-TNF doit être évalué dès la troisième injection et doit faire discuter leur arrêt. En cas de réponse partielle ou de perte de réponse, mesurer le résiduel d’anti-TNF peut aider à la stratégie de prise en charge. Après échec des anti-TNF, d’autres biothérapies peuvent être envisagées.

Dossier : Nouveautés en gastroentérologie
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La maladie cœliaque reste encore sous-diagnostiquée en pédiatrie du fait de sa présentation hétérogène. En 2012, des experts de la Société européenne de gastroentérologie, hépato­logie et nutrition pédiatriques avaient établi des recommandations pour le diagnostic de la maladie cœliaque de l’enfant, avec notamment la possibilité d’un diagnostic sans biopsie digestive dans certaines situations.
À partir de nouvelles données de la littérature, ces experts ont actualisé ces critères diagnostiques en 2020. En cas de suspicion de maladie cœliaque, un dosage des IgA totales et des IgA anti-transglutaminases doit être réalisé. Que l’enfant soit symptomatique ou non, si les IgA anti­transglutaminases sont ≥ 10 fois la limite supérieure de la normale, après accord de la famille, les IgA anti-endomysium sont dosées sur un deuxième prélèvement et, en cas de positivité de celles-ci, le diagnostic est confirmé sans biopsie digestive. Le typage HLA DQ2/DQ8 n’est plus nécessaire. Si l’enfant a des IgA anti-transglutaminases < 10 fois la normale, au moins 4 biopsies duodénales et 1 biopsie bulbaire sont nécessaires. En cas d’IgA totales basses, des tests sérologiques basés sur des IgG doivent être utilisés.

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