Dossier : Psychiatrie de l'enfant

Dossier : Psychiatrie de l'enfant
0

Les crises non épileptiques psychogènes (CNEP) sont des manifestations paroxystiques d’allure neurologique, non volontaires, évoquant le diagnostic de crise d’épilepsie, sans activité anormale cérébrale à l’électro-encéphalogramme (EEG), sans autre cause somatique, sous-tendues par des mécanismes psychologiques. Comme les autres troubles fonctionnels, les CNEP constituent un défi pour les médecins somaticiens : défis diagnostic et thérapeutique, aussi bien pour les neurologues que pour les psychiatres. Chez les enfants, les CNEP peuvent prendre d’autres formes cliniques que celle de la crise généralisée. Le diagnostic en est encore plus important, en raison des effets délétères des médicaments antiépileptiques inutiles, et du meilleur pronostic après prise en charge. Cependant, l’association fréquente avec des crises épileptiques neurologiques complique encore ces situations. Le diagnostic repose essentiellement sur les enregistrements vidéo-EEG, bien que cette méthode lourde ne soit pas facilement disponible.

Dossier : Psychiatrie de l'enfant
0

Le repérage des symptômes dépressifs chez l’enfant nécessite de les différencier des difficultés émotionnelles transitoires, fréquentes dans des situations de changements. Bien que les symptômes dépressifs soient identiques quel que soit l’âge, l’humeur irritable et les problèmes de comportement qui en découlent sont très souvent aux premiers plans chez les plus jeunes. Les facteurs environnementaux d’adversité sont le plus souvent multiples, fréquemment entretenus par les problèmes de comportement de l’enfant déprimé, et pouvant s’étendre aux domaines de sa vie.
Si de nombreuses psychothérapies ont montré leur efficacité sur les symptômes dépressifs chez l’enfant, certaines composantes semblent primordiales : reconnaître et valider les affects dépressifs, encourager une élaboration individuelle sous forme narrative plus ou moins soutenue par des médiations adaptées à l’âge, soutenir des représentations parentales (sans banalisation, ni dramatisation), et enfin s’appuyer sur les ressources extra-familiales.

Dossier : Psychiatrie de l'enfant
0

L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est une technique de psychothérapie en vogue pour le traitement du psychotraumatisme. Parfois, elle permet en effet une disparition rapide des symptômes d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT). Cependant, chez l’enfant, l’adolescent et le jeune adulte, dépendants de leurs parents, l’EMDR doit nécessairement être intégrée dans un cadre de psychothérapie plus large, prenant en compte les relations et appartenances de l’enfant.
Un préalable indispensable est de vérifier que la sécurité de l’enfant est assurée !
Dans les situations de traumas complexes, où le patient a subi des agressions répétées de la part de proches dans son enfance, il présente souvent des troubles dissociatifs, qui nécessitent une conceptualisation plus élaborée, l’EMDR étant, dans ces cas, utilisée tardivement avec de multiples précautions.
Dans tous les cas, la transmission aux patients, quel que soit leur âge, de techniques d’autostabilisation est importante, permettant de rendre au patient du pouvoir sur ses troubles sans recourir aux psychotropes.

Dossier : Psychiatrie de l'enfant
0

Dans tous les pays occidentaux, on constate une importante augmentation des troubles psychiatriques chez les jeunes, depuis 2020 : quelles peuvent en être la ou les causes ?

>>> En tout cas, il ne s’agit pas de l’augmentation de l’offre pédopsychiatrique, contrairement aux hypothèses des gouvernements successifs en France, qui estimaient pouvoir réduire les dépenses d’assurance maladie en réduisant le nombre des médecins : le nombre de pédopsychiatres en France reste dramatiquement insuffisant, que ce soit à l’hôpital, en institution ou en libéral, malgré les alertes successives aux pouvoirs publics.