Les allergies polliniques rares correspondent le plus souvent aux “pollinoses de proximité” dont les symptômes cliniques sont le résultat d’une surexposition à des pollens peu souvent rencontrés, si on les compare aux pollens des graminées (Poacées) qui sont ubiquitaires. Alors que ces pollens sont rares, les plantes en cause ne peuvent provoquer des symptômes que si elles se rencontrent dans un périmètre restreint. Il faut aussi que les patients soient exposés de façon massive, souvent fortuitement, ou bien se trouver proches de ces plantes du fait de leur métier ou de leur habitat. La prolifération de plantes émergentes dans certaines régions joue aussi un rôle important. De plus, la méconnaissance de ces allergies polliniques s’explique par le fait que certains de ces pollens sont peu identifiés par les capteurs, voire non détectés, en particulier par les capteurs du RNSA1.
Ces allergies polliniques défient les Postulats de Thommen [1-3] qui stipulent plusieurs conditions pour qu’un pollen puisse entraîner des symptômes d’allergie :
– contenir un allergène ;
– être anémophile2 ;
– être abondant ;
– appartenir à une plante suffisamment commune.
1 Réseau national de surveillance aérobiologique. https://www.pollens.fr (consulté le 1er avril 2024).
2 Il existe deux principaux modes de fécondation croisée chez les plantes à fleurs ; certaines utilisent le vent (plantes anémophiles), d’autres les insectes (plantes entomophiles).
Pour toutes ces raisons, les “pollinoses de proximité” peuvent aussi être qualifiées de “pollinoses[...]
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